Cela avait été annoncé il y a six mois ; maintenant, nous y sommes. Le voyage zapatiste vers l’Europe a commencé. La « conquête inversée » a bel et bien débuté.
Dans un contexte politique tendu jusqu’à l’absurde par des crispations identitaires et les obscures accusations d’« islamo-gauchisme », il est plus que nécessaire de redonner un sens précis à des concepts souvent mal employés. Entretien éclairant avec la sociologue Sarah Mazouz.
La catastrophe écologique n’est pas à venir, elle est déjà là. Nous ne nous résoudrons pas à la contempler, impuissant-es, isolé-es et enfermé-es chez nous. Nous avons besoin d'air, d'eau, de terre et d'espaces libérés. Les causes et les responsables de la destruction des sols nous entourent : bétonisation, industries polluantes, et accaparement des terres vivrières par l’agro-industrie. Nous voulons cibler et bloquer ces responsables. Nous voulons aussi occuper et cultiver les terres qui nous ont été arrachées. Parce que tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais, nous avons décidé de jeter nos forces dans la bataille.
La capitale du pays basque ne fut pas seulement un port qui déporta plus de quatre mille cinq cents captifs africains (compte non tenu des pertes dans la capture, la traversée et l’exploitation dans les îles), c’est aussi la communauté d’esclavagistes la plus importante de Saint-Domingue, la colonie la plus riche d’Amérique du 18e siècle.