Le "pass vaccinal" est une balance qui penche du côté du risque
Le "pass vaccinal" nous empêche de passer dans certains lieux, par exemple les bibliothèques où il y a quelques mois nous pouvions y passer avec nos enfants pour apprendre de belles choses. Appelons donc ce système non pas un pass vaccinal, mais un no pass.
Le gouvernement français a-t-il la légitimité démocratique pour imposer le "pass vaccinal" ?
La prolongation de l’état d’urgence dit sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 nous scandalise. Nous pensons que ce gouvernement s’éloigne encore d’un cran d’une vraie démocratie.
Il est fondamental que le peuple soit vraiment décideur sur tout ce qui le concerne ; c’est la définition-même de la démocratie. Nous en étions déjà très loin, nous nous en éloignons encore, et le gouvernement ne semble pas vouloir s’en rapprocher, sinon il aurait par exemple été à nos côtés devant le mur des Fédérés, au Père-Lachaise le 29 mai dernier, lorsque par milliers nous dénoncions les 150 ans du massacre d’une des plus belles tentatives d’instauration d’une démocratie vraie : La Commune de 1871; il aurait aussi été à nos côtés pour accueillir, à l’automne dernier, la délégation d’un des plus intéressants essais actuels d’établissement d’une véritable démocratie : les zapatistes ; il soutiendrait aussi cet autre essai contemporain, héroïque car dans une situation de guerre extrêmement difficile, de réalisation d’une démocratie authentique par les Kurdes, Assyriens, Arméniens, Arabes… du nord et de l’est de la Syrie, et aiderait à l’instauration de la paix entre ces communautés et les États Turc, Iranien, Syrien et Irakien.
Le gouvernement français a pour nous très peu de légitimité démocratique, aussi parce qu’on ne le voit pas à nos côtés, nous indépendantistes basques, ou aux côtés de nos amis indépendantistes kanaks.
Nous pensons que les droits sont collectifs avant d’être individuels, et que le collectif peut donc imposer des devoirs à l’individu, mais ce qui donne la légitimité à cette imposition, c’est que le devoir en question ait été décidé vraiment démocratiquement. Ainsi nous n’avons pas l’habitude d’accepter quelque chose imposé illégitimement. Nous n’acceptons donc pas l’imposition du "pass vaccinal", c’est-à-dire du no pass, et nous nous efforçons de construire une véritable démocratie.
Quel est l’objectif du no pass ?
Le no pass empêche l’accès à certains lieux de la vie sociale aux personnes qui ne souhaitent pas le présenter, et notamment aux personnes non vaccinées contre le covid-19. Il pousse donc l’ensemble de la population à se faire vacciner. Pourquoi le gouvernement veut contraindre l’ensemble de la population à se faire vacciner ? Sans doute parce qu’il pense qu’ainsi les personnes risquant de développer une forme grave de maladie suite à une contamination par le SARS-CoV-2 ne le feront pas. Mais pourquoi le gouvernement voudrait réduire le nombre de personnes gravement malades et de morts ? A notre avis, pas parce qu’il se soucie de la santé des citoyens. Si tel était le cas, vu l’état de santé précaire de la population (cancers, maladies cardio-vasculaires et respiratoires, dépressions et suicides…), il aurait depuis longtemps pris des mesures drastiques en faveur de la santé des citoyens dans de très nombreux domaines de la vie. En effet, « nous avons un système économique capitaliste et industriel, avec son mode de production et de consommation, qui dégrade catastrophiquement l’état de santé général des habitants de cette planète, et notamment celui des gens de milieu modeste, qui ont plus difficilement accès à une alimentation de qualité et qui sont souvent plus exposés à diverses formes de pollutions. En France, le nombre moyen d’années passées en bonne santé pour les personnes de 65 ans stagne, mais comme l’espérance de vie moyenne continue d’augmenter, les français vivent plus longtemps en mauvaise santé ». Quoi qu’il en soit en France, dans l’interdépendance économique mondiale dans laquelle nous nous trouvons, il est pour nous évident que la bonne santé des personnes âgées et l’espérance de vie, ne peuvent éthiquement se mesurer qu’à l’échelle planétaire. Soulignons de plus que le gouvernement n’est pas le seul responsable de notre état de santé mentale et physique déplorable ; nous-mêmes nous agissons insuffisamment pour améliorer la santé générale.
« Vu que les gouvernements français successifs réduisent depuis au moins 40 ans les capacités d’accueil des hôpitaux, notamment le nombre de lits disponibles, et que cette réduction n’a pas cessé depuis mars 2020 », une arrivée massive de personnes gravement malades ne permettrait pas de toutes les soigner, ce qui provoquerait davantage de morts et peut-être un effondrement du système hospitalier. Ceci pourrait provoquer une révolte des citoyens qui pourrait renverser le gouvernement. Ainsi, notre hypothèse est que l’un des principaux objectifs du no pass et des autres mesures gouvernementales "contre" le covid-19 est d’éviter une telle révolte et de permettre ainsi au gouvernement de rester en place.
Pourquoi le gouvernement voudrait-il rester en place ?
Nous constatons que depuis le début de la pandémie covid-19, le gouvernement exige des citoyens de la jouer collectif, mais permet aux capitalistes de la jouer perso. En effet, de nombreux capitalistes des télécommunications, des industries pharmaceutiques, du commerce en ligne… s’en mettent plein les poches et opèrent de gigantesques transformations économiques qui leur permettent de continuer ainsi. Par exemple, « les vaccins contre le covid-19 sont des produits commerciaux brevetés qui ont pour marché renouvelable la totalité de l’humanité ». Et comme le gouvernement ne construit pas d’alternative au capitalisme, nous pensons tout simplement que c’est un gouvernement qui est en faveur du capitalisme. S’il ne l’était pas, par exemple il rendrait public toute la production de vaccins et de médicaments, qui dorénavant se ferait ainsi par la coopération dans l’intérêt équitable de tous, et non par la concurrence et la compétition dans l’intérêt égoïste de quelques-uns. Vacciner contre le SARS-Cov-2 toutes les personnes en bonne santé n’est vraisemblablement scientifiquement pas nécessaire pour éviter une possible révolte, par contre c’est objectivement très intéressant pour Big Pharma. Donc le no pass, en poussant toute la population à se faire vacciner, fait le bonheur de l’industrie pharmaceutique, et l’idée-même de faire vacciner toute la population permet au gouvernement de donner une justification au no pass. Génial ! Les membres du gouvernement font d’une pierre deux coups... de maître, quitte même à devoir sans doute sans grand enthousiasme se vacciner eux-mêmes, la balance risque santé des membres du gouvernement / bénéfice santé du capitalisme étant favorable à ce dernier.
Rebaptisons donc le no pass en no pa$$.
En quoi l’usage du no pa$$ peut en soi intéresser le gouvernement ?
Nous constatons aussi que « depuis le début de cette pandémie, l’informatisation de la planète se développe rapidement, ce qui permet une augmentation de la surveillance des populations dans de nombreux pays. L’usage des outils numériques permet ainsi : l’accès aux données de localisation des trajets des personnes, pour les contraindre par exemple à un confinement ; l’analyse du respect des mesures de distanciation sociale, grâce à l’usage du GPS de millions de personnes sans leur consentement ; l’utilisation de caméras à reconnaissance faciale pour identifier des personnes qui ne respectent pas le confinement…
L’accélération par le gouvernement français de la numérisation, permet de développer le recueil ou la possibilité de recueil d’informations sur les activités des usagers des smartphones et d’internet. En Chine, l’État surveille déjà en temps réel, grâce aux compteurs "intelligents", la consommation électrique des foyers pour vérifier que les quarantaines anti covid-19 sont respectées ; en Corée du Sud, les quarantaines individuelles ont fait l’objet d’une surveillance stricte, via une application qui sonne et alerte directement les forces de l’ordre si les personnes concernées se déplacent, ou si le smartphone est éteint pendant plus de 15 minutes, et que les autorités appellent aléatoirement deux fois par jour ; en Pologne, lorsque les autorités envoient un texto aux personnes en quarantaine, celles-ci disposent de 20 minutes pour leur envoyer un selfie… »
Un ami est récemment allé voir en Chine ce qu’il en était du contrôle social. Il nous confirme que ça fait vraiment peur.
Cette informatisation, dont l’outil clé est le smartphone, faciliterait la diminution, par le contrôle de la population, des comportements entraînant une augmentation de la circulation du virus. Mais nous pensons que le développement de l’usage des technologies sans contact et du numérique, n’a pas pour objectif de préserver notre santé, et que l’argument sanitaire est souvent mis en avant quand il s’agit de justifier une technologie auprès du grand public. Ces technologies permettent par contre aux industries des télécommunications d’engranger des milliards, et facilitent par la surveillance des populations le maintien en place de gouvernements en faveur du capitalisme.
« L’État confie à des dizaines de milliers de personnes (bibliothécaires, conducteurs de bus…) la mission de contrôler l’ensemble de la population à l’entrée d’innombrables lieux publics, et ce, à un coût extrêmement faible pour lui puisque l’essentiel de l’infrastructure (les smartphones) a été financé par les personnes chargées du contrôle ». L’efficacité du contrôle va d’ailleurs sans doute bientôt s’améliorer, par la probable acceptation par les contrôleurs et les contrôlés d’un système à reconnaissance faciale.
A notre avis, celle ou celui qui a eu l’idée de rebaptiser le virus covid-19 en covid-1984 a raison. Même s’il est clair que les labos P3 sont obscurs, il est évident que ce n’est pas Big Brother qui a créé le SARS-CoV-2, mais il est tout aussi évident que certains profitent très bien de sa propagation pour développer le watching you.
Le "pass vaccinal" est une balance.
De nombreux dires de certaines personnes appelées complotistes sont puants, mais les usages qu’en font d’autres personnes pour ne pas aborder les raisons profondes de la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons sont nauséabonds. Ayons la présence d’esprit de ne pas appeler ces dernières collabos ; disons juste qu’ils collaborent avec le capitalisme et ses régimes antidémocratiques.
Passons sur les conséquences écologiques catastrophiques de cette informatisation.
Comment fait le gouvernement pour qu’une partie suffisante de la population collabore à son maintien au pouvoir ?
Force aussi est de constater que la voix des opposants au no pa$$ et à la vaccination de toute la population, est très peu présente dans les médias qui ont une grande influence sur l’opinion publique, à commencer par les médias publics. La pertinence scientifique et sanitaire de la vaccination de toute la population est très discutable mais peu discutée avec les scientifiques indépendants critiques et avec les citoyens également critiques. L’urgence ne peut justifier cette insuffisance de débat.
L’État, les autorités dites sanitaires et les grands médias ont au début fait naître en nous la peur du covid-19. Manque d’informations scientifiques pertinentes et peur, « voilà la situation émotionnelle qui a au début entravé notre réflexion, notre prise de recul », nous a poussé à adhérer à certaines mesures "sanitaires" disproportionnées, nous a fait excessivement craindre le contact avec autrui, nous a fait culpabiliser… Puis nous avons eu, mais non pas de la part de l’État, des autorités "sanitaires" et des grands médias, des informations scientifiques pertinentes, et notre peur a diminué. Par contre, certaines personnes continuent à nous culpabiliser.
Ajoutons que l’omniprésence du thème du covid-19 dans les médias contribue à faire oublier que les problèmes les plus graves de cette société sont ailleurs, à savoir notamment la domination de notre société par des personnes qui vivent de l’exploitation du travail d’autrui.
Peur, manque d’informations scientifiques pertinentes et quasi absence de débat sur l’origine des problèmes les plus graves de notre société : voilà certains ingrédients qui sans doute permettent d’expliquer cette collaboration. « Un autre élément important est que celle-ci se fait par palier ». Une contrainte "acceptable" que nous acceptons, par exemple trois doses de vaccin, suivie d’une contrainte moins "acceptable", une quatrième dose : il y a plus de chances que nous acceptions la seconde contrainte si elle n’a pas été au préalable annoncée (sûr qu’elle ne pouvait pas l’être?) et si elle a été précédée de l’acceptation de la première ; ou par exemple l’acceptation de quatre doses de vaccin pour les adultes, puis pour tous les enfants. Jusqu’à l’overdose. Il y a aussi des attitudes concomitantes, que l’on pourrait pour abréger nommer des attitudes cons, qui pourraient être de cause à effet, qui nous préoccupent énormément, par exemple l’acceptation de se faire injecter ces doses et l’inaction face à l’instauration du no pa$$. Au cas où, n’oublions jamais la métaphore de la grenouille et de l’eau bouillante, car on s’approche peut-être de la température de cuisson.
Nous faisons ainsi très peu confiance à ce gouvernement et aux scientifiques auxquels il se réfère.
La balance bénéfice / risque de la politique gouvernementale de vaccination de toute la population et en particulier de celle des enfants, penche à notre avis très largement du côté du risque, car dans l’idée de risque il y a celui à court terme mais aussi ceux à moyen et long termes, il y a le risque sanitaire physique mais aussi psychologique, il y a le risque en terme de démocratie et de bonheur.
Que celles et ceux qui se sont fait piqués ne le soient pas à nouveau par ce texte, car à notre avis ils peuvent avoir de bonnes raisons de l’avoir fait, ou ils peuvent s’être trompés, ce qui peut arriver à tout le monde.
En ce qui concerne le "pass vaccinal", c’est une balance dont la balance bénéfice / risque penche aussi très largement du côté du risque.
Quelle est l’origine du covid-1984 ?
Qu’elle soit à l’intérieur ou à l’extérieur d’un labo, l’origine du covid-1984, les raisons de sa propagation rapide et de notre vulnérabilité, sont à notre avis à chercher notamment dans la logique capitaliste, et la responsabilité de cette crise "sanitaire" incombe donc essentiellement aux dirigeants de nos sociétés non démocratiques, mais aussi, même si c’est dans une moindre mesure, aux dirigés que nous sommes, car nous aussi nous faisons vivre le capitalisme et n’agissons pas assez pour construire une alternative.
Tout ceci étant dit, nous qu’est-ce que nous faisons ?
La santé de tous compte vraiment pour nous.
Si nous sommes des personnes risquant, par contamination par le virus SARS-CoV-2, de développer une forme grave de maladie, nous nous vaccinons et nous appliquons des gestes barrières stricts. Nous incitons les personnes ayant ce risque à en faire de même.
Si nous sommes des personnes ayant peu de risques, mais que nous sommes en contact avec des personnes à risques, nous nous vaccinons et/ou nous nous testons et/ou nous appliquons des gestes barrières stricts. Si nous ne sommes pas en contact avec des personnes à risques, nous ne voyons pas d’intérêt à nous vacciner, ni pour notre santé ni pour celle des autres. Nous appliquons cependant comme d’habitude les gestes barrières qui nous semblent nécessaires, à commencer par le lavage des mains au savon de Marseille.
Ces gestes atteignent une limite que nous ne souhaitons pas franchir lorsqu’ils induisent une vie que nous ne voulons pas, par exemple une vie où on ne peut pas voir assez de sourires.
Alors, si le gouvernement veut nous imposer des gestes allant au-delà de cette limite, et bien nous désobéissons à ceux qui veulent nous contraindre à une vie sans sourires, notamment d’enfants.
Nous essayons de renforcer notre système immunitaire, et celui des autres, immédiatement, par l’alimentation par exemple, mais aussi à moyen terme, en développant un système économique écologiquement et sanitairement sain, c’est-à-dire non capitaliste et décidé démocratiquement. Nous tendons ainsi vers la réappropriation des moyens de satisfaire nous-mêmes nos propres besoins dans tous les domaines de la vie.
Quelle vie voulons-nous ?
Si tout le monde agissait ainsi, y aurait-il à court terme plus de maladies graves et de morts liés au covid-1984, que si la politique gouvernementale du no pa$$ et de la vaccination de toute la population était appliquée ? Nous pensons que non. Mais admettons qu’il pourrait peut-être y en avoir un peu plus. Et bien nous l’assumons, car par contre il y aurait sûrement à court terme beaucoup plus de joie de vivre et rapidement beaucoup moins de maladies graves et de morts liés à des maladies en général, beaucoup moins de déprimés et de suicidés. Une véritable politique de santé ne peut pas pour améliorer peut-être un peu le présent sacrifier assurément beaucoup l’avenir.
La réduction du risque pour le covid-1984 nous semble excessive du point de vue existentiel. La grippe est beaucoup moins virulente que le covid-1984, mais elle tue quand-même des personnes à risque. Va-t-on rendre le vaccin contre la grippe obligatoire ? Pour toute la population ? Dès l’enfance ?
« Nous n’idolâtrons pas la vie, nous ne la valorisons pas pour elle-même, indépendamment des valeurs qui peuvent en construire le sens, notamment la présence de nos semblables, le bonheur de tous et la liberté collective de décider ».
Que nous soyons vaccinés ou pas, nous désobéissons au maximum au no pa$$, et nous exigeons aux membres du gouvernement français : rendez au peuple le pouvoir que vos très anciens prédécesseurs lui ont volé.
Empêchons le "pass vaccinal" de passer !
No pa$$aran !
Le 25/01/2022
No pa$$aran !
Collectif anti "pass vaccinal" du Pays Basque
P.S. Les phrases en italique sont des idées qui nous paraissent intéressantes, que nous avons rencontrées au fil de nos lectures. Merci à leurs autrices et auteurs.