Euskal Herria, nazioa al da? Hobe ezetz, Herria baikara!

Euskal Herria serait-elle une nation? Mieux vaut pas, puisqu'on est un peuple!
Si la "nation" est une communauté imaginée (d’après B. Anderson, 1984), il vaut mieux qu’Euskal Herria n'en soit pas une. Sinon on se retrouve dans une situation hors de la réalité, nous rendant dépendants d'une institutionnalisation contraignante hypothétique, qui dans l'équilibre actuel des forces a peu de chance d’advenir. De façon alternative, Euskal Herria serait l'ensemble humain des relations socio-économiques-culturelles-affectives préférentielles dans une région déterminée de la terre, mais aux limites perméables. Ce sont des rapports vitaux, desquels on prend soin. Le capitalisme néolibéral global n'a plus besoin des nations, qui étaient un outil important lors de son expansion et consolidation jusqu'à la moitié du XXème siècle. Aujourd'hui, plus besoin de travailleurs "nationaux" sains et lettrés. Si besoin, le capital bouge là, où il trouvera ce qu'il lui faut. Ou bien il fait bouger les populations selon ses besoins. L'ère des nations est dépassée, et avec elle ses institutions et états-nations. Restent armées et polices, prêtes elles aussi à être privatisées à tout moment. Ainsi, le rôle classique des états-nations est en train d'être dévalorisé jusqu'à leur probable disparition. Ou plutôt, leur substitution par d'autres structures de pouvoir et d’administration. L'abandon du concept de "nation" pour Euskal Herria présente plusieurs avantages: la confrontation excluante et irréconciliable avec les nationalistes français et espagnols et leur structure institutionnelle disparaît. Et il nous oblige à trouver les voies pour construire la souveraineté d'Euskal Herria et de ses citoyen.nes dès maintenant, avec des configurations nouvelles et démocratiques.
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